Que brûle la Galaxie
Contexte
L’Hérésie d’Horus est une série épique narrant les événements qui firent basculer l’Imperium dont l’histoire se situe au 31° millénaire, soit près de 10.000 ans avant les événements de Warhammer 40 000. L’Empereur, à l’apogée de sa puissance, a enfin réussi à réunifier la plus grande partie de l’humanité, notamment grâce à ses fils créés génétiquement : les Primarques. Ces derniers, des demi-dieux aux compétences exceptionnelles, ont été conçus par l’Empereur à partir de son propre code génétique.
Ils furent cependant enlevés par les forces du chaos au 29° millénaire, et dispersés dans toute la Galaxie. Le monde sur lequel ils tomberont marquera profondément leur destiné et caractère. L’un après l’autre, retrouvés par l’Empereur, les Primarques se voient confiés une légion de plusieurs centaines de milliers de Space Marines, en vue d’accomplir la grande oeuvre : la réunification de l’Humanité et sa soumission pleine et entière à l’Imperium.
Ainsi : 20 Primarques furent créés, 20 Légions furent fondées afin de réunifier l’Humanité et fonder l’Imperium (une Légion pré-Hérésie compte entre 100.000 et 250.000 Space Marines).
La série de romans sur L’Hérésie d’Horus racontent la chute et la trahison du premier fils retrouvé, et préféré de l’Empereur : Horus Lupercal, le tout puissant Maître de Guerre. Horus retournera près de la moitié des Légions d’Astartes contre son père, l’Empereur, déchirant la Galaxie et ouvrant grandes les portes aux forces maléfiques du Chaos.
Résumé
L’Hérésie d’Horus commence par une trilogie mettant en scène la chute de Horus Lupercal et sa trahison. Elle est composée de 3 romans :
- L’ascension d’Horus
- Les Faux Dieux
- La Galaxie en Flammes
Le premier met en scène la montée au pouvoir d’Horus Lupercal, Primarque de la XVI° légion : les Luna Wolves (qui deviendront les Sons of Horus et enfin la Black Legion une fois son destin d’hérétique scellé). Le roman met en scène tous les éléments qui vont précipiter Horus Lupercal dans les bras du chaos, vu par les yeux de Graviel Loken, le Capitaine de la X° compagnie et nouveau membre du précieux Mournival (les 4 plus proches conseillés d’Horus).
La machination, orchestrée par la Légion des Word Bearers est mise en oeuvre dans le deuxième roman : les Faux Dieux. Lupercal, blessé à mort, fera le choix qui scellera le destin de l’Humanité, la plongeant dans une guerre fratricide et éternelle. Cette dernière commencera par une « purge » des légions renégates en vue de se débarrasser des Spaces Marines et Capitaines incorruptibles, restés fidèles à l’Empereur. Ces derniers seront piégés sur la planète d’Istvaan III où ils seront exterminés par leurs propres frères d’armes, événement central du troisième roman : la Galaxie en flammes.
Mon point de vue
Ces trois romans sont, à mon avis, absolument incontournables. Ils sont écrits par trois auteurs différents (dans l’ordre : Dan Abnett, Graham McNeill et Ben Counter). Dans le premier roman, on s’attache immédiatement à Graviel Loken qu’on suivra jusqu’au dernier des trois tomes avec passion. La question n’est pas tant de « connaitre la fin » : en effet, en dehors de ceux qui n’ont jamais approché de près ou de loin l’univers de Warhammer 40k, l’Hérésie d’Horus est un événement tellement important que la question de la trahison n’est pas de mise. On sait qu’Horus va succomber au chant des sirènes qui hantent le Warp, et comme dans un épisode de Colombo ce qui intrigue n’est pas de savoir « qui », mais « comment ». Comment Horus a pu, en tant que fils préféré de l’Empereur et nouvellement nommé maître de guerre (son bras armé), se retourner contre lui. Comment Horus, fin stratège et visionnaire, a pu pervertir la moitié de ses frères et apposer sur eux la terrible marque du chaos. Ces trois romans nous exposent ce retournement qui scellera le destin de la Galaxie et marquera du sceau de l’infamie les prochains millénaires. À deux doigts de réussir, l’Empereur perd ses fidèles à jamais, sans qu’il ait pu prévoir ce fiasco. Pour autant, au fil des pages, la question demeure : l’Empereur avait-il prévu l’Hérésie ? In fine, était-ce le plan, et rien ne pouvait empêcher ?
Au travers des yeux de Graviel Loken et de tous ceux qui resteront jusqu’à la mort fidèles à l’Empereur, la déchéance de déroule implacablement au travers de ces trois romans palpitants. Certes, j’ai souvent regretté quelques raccourcis, et parfois de ne pas avoir plus de détails croustillants. Oui, j’ai ressenti une grande frustration de ne pas vivre plus en profondeur certaines batailles, notamment sur la lune de Davin, le « Grand Tournant ». Mais quelles lectures ! À chaque page ou presque, on découvre un personnage fondamental dont les noms seront encore connus au 40° millénaire. Impossible de passer à côté du personnage de la « Sainte », de l’autre Horus : Aximand, de Eidolon, de Saul Tarvitz, de l’infecte et si talentueux Lucius ou encore du terrifiant Abaddon. Sans oublier ceux dont le destin sera lié aux plus grandes œuvres comme l’Inquisition : Kyril Sindermann, pour ne citer que lui.
Mais le personnage principal de ces romans reste résolument Horus Lpercal, ce fils fidèle, admiratif et aimant, happé par une machination qui le dépasse et le conduira à devenir le monstre offrant l’humanité sur un plateau aux forces sournoises du chaos. Horus est un primarque aux pouvoirs quasi divin qui reste pourtant et avant tout, un homme à la recherche de la reconnaissance du créateur. Laquelle sera à ce point obsessionnel qu’elle fera de lui, et malgré lui, une marionnette guidée par les forces du mal. Comment ne pas espérer jusqu’au dernier moment, grâce aux élans désespérés de Loken et des siens, une autre issue que celle de la destruction ? Mais non, rien n’arête le destin et encore moins les forces du chaos tapies dans le Warp. C’est toute la substance de cette trilogie : constater impuissant qu’une machination implacable, que même les Primarques ou Astartes ne pourront arrêter, plongera l’humanité dans une période à la violence jamais égalée.
Il y’a dans cette trilogie le tout et son contraire : la grandeur et la déchéance, indéfectible fidélité et la plus grande des trahisons, des héros aux pouvoirs inimaginables et aux faiblesses tout aussi grandes. Cette trilogie est une tragédie épique qui fonde toutes les bases de l’univers de Warhammer 40 000. Si ce n’est pas de « la grande littérature » c’est sans conteste les premiers ouvrages d’une saga futuristico-gothique que les amateurs ne manqueront pas de dévorer. Je suis ce ceux-là !
Trouver ces romans
C’est toute la grande difficulté de cette série de l’Hérésie d’Horus puisqu’elle n’est plus éditée. Si vous êtes anglophile, vous aurez assez peu de mal à trouver les romans. Mais en français c’est souvent plus complexe. Pour chaque roman je partage donc avec vous la complexité que j’ai eue pour me procurer les ouvrages.
Concernant les 3 romans, ils sont finalement assez faciles à trouver puisque « classiques ».
- Le premier tome est généralement disponible (en moyenne) en format poche aux alentours de 15€ (occasion)
- Le deuxième tome est généralement disponible (en moyenne) en format poche aux alentours de 10€ (occasion)
- Le troisième tome est généralement disponible (en moyenne) en format poche aux alentours de 10€ (occasion)
Remerciement spécial à Mister Psit qui m’a persuadé de « commencer à m’y mettre » et m’a aidé à le faire.
Autant j’aime beaucoup la façon d’écrire de Dan Abnett (même si ce n’est pas de la « grande littérature » comme tu dis) autant je trouve les deux autres romans à la limite de l’arnaque. Au delà du style, discutable même en VO, c’est surtout les raccourcis sur certains événements majeurs qui rendent les enchaînements de situations peu fluides et me donnent l’impression que les auteurs brandissent des pancartes avec marqué « vous inquiétez pas on va vous raconter ça dans un autre bouquin, achetez les tous ! ». Et c’est précisément ce qu’ils ont fait (je crois qu’on en est à plus de 30 tomes en anglais sur l’hérésie d’horus). 🙂
Au delà de ça ce sont quand même des tomes bien utiles pour comprendre le lore spécifique de War40k et sur pourquoi ça dégénère autant entre le 30e et le 40e millénaire.
Merci pour ton retour. Personnellement je ne vois pas ces livres comme des romans mais plutôt comme des guides très complets et épiques. J’avoue passer de très bons moments, comme en regardant une saga sur Netflix. Certes, ce n’est pas de la grande littérature, mais une vraie immersion : vivre ces événements au travers des yeux des spaces marines, j’adore 😉
[…] d’Horus (voir la fiche sur les 3 premier romans) se déroule au 31° millénaire et marque la fin de la grande croisade de l’Empereur. Ce […]