Le premier hérétique

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Là où tout commence

Contexte

L’Hérésie d’Horus est une série épique narrant les événements qui firent basculer l’Imperium dont l’histoire se situe au 31° millénaire, soit près de 10.000 ans avant les événements de Warhammer 40 000. L’Empereur, à l’apogée de sa puissance, a enfin réussi à réunifier la plus grande partie de l’humanité, notamment grâce à ses fils créés génétiquement : les Primarques. Ces derniers, des demi-dieux aux compétences exceptionnelles, ont été conçus par l’Empereur à partir de son propre code génétique.

Ils furent cependant enlevés par les forces du chaos au 29° millénaire, et dispersés dans toute la Galaxie. Le monde sur lequel ils tomberont marquera profondément leur destiné et caractère. L’un après l’autre, retrouvés par l’Empereur, les Primarques se voient confiés une légion de plusieurs centaines de milliers de Space Marines, en vue d’accomplir la grande oeuvre : la réunification de l’Humanité et sa soumission pleine et entière à l’Imperium.

Ainsi : 20 Primarques furent créés, 20 Légions furent fondées afin de réunifier l’Humanité et fonder l’Imperium (une Légion pré-Hérésie compte entre 100.000 et 250.000 Space Marines).

La série de romans sur L’Hérésie d’Horus racontent la chute et la trahison du premier fils retrouvé, et préféré de l’Empereur : Horus Lupercal, le tout puissant Maître de Guerre. Horus retournera près de la moitié des Légions d’Astartes contre son père, l’Empereur, déchirant la Galaxie et ouvrant grandes les portes aux forces maléfiques du Chaos.

Ces pages proposent mes retours de lecture avec pour principales intentions : partager avec vous ces avis et, peut-être, vous donner envie.

 

 

Résumé

Lorgar est un primarque différent de ses 19 autres frères, et surtout celui par qui l’Hérésie commence. Il ne voulait pas ressembler aux autres fils de l’Empereur, ne souhaitant pas être un soldat mais plutôt un visionnaire, un croyant, un philosophe. C’est ce qui le conduira à être l’élément déclencheur de l’Hérésie d’Horus, aveuglé par sa vision idéaliste et profondément blessé par son père.

Une quarantaine d’années avant les événements d’Istvaan V, sur lesquels terminent cette histoire, le roman retrace cette lente mais inéluctable chute de la Grande Croisade vers l’Hérésie qui déchirera l’Imperium. Depuis la destruction de Monarchia, (une cité adorée par les Wrod Bearers) jusqu’au massacre du site atterrissage, le Premier Hérétique va précisément retracer les étapes menant Horus jusqu’au chaos. Lorgar tisse, pendant un demi siècle, une trame complexe et fascinante pour piéger tout l’Imperium et ses frères.
C’est au travers des yeux de Argel Tal, Capitaine de la 7° compagnie et seigneur écarlate du Gal Vorbak, que nous allons vivre cette histoire. Argel Tal nous conduira jusqu’à l’Oeil de Terreur, guidé par un démon du Warp, où il sera irrémédiablement changé et deviendra l’un des tous premiers Astartes à être corrompu.

Le premier Hérétique propose de découvrir les fondations d’un Empire du Chaos dont les racines puisent leur force dans le geste d’un père humiliant son fils publiquement.

Mon avis

Ce roman est construit comme un reflet, il commence par la destruction du rêve de Lorgar par les mains l’Empereur. La fin met en scène l’exact opposé : le terrible fratricide des fils de l’Empereur sur le sol d’Istvaan V détruisant la création du maître de l’Humanité : ses Primarques. J’ai découvert, avec le Premier Hérétique, un Lorgar fascinant et touchant. Ce dernier a besoin de croire, de vénérer. C’est dans ses gènes et il a façonné sa légion à son image, tous aussi fanatiques et aveuglés par la foi les uns que les autres (ou presque). Lorsque son père, l’Empereur, le puni pour la foi qu’il lui vouait, le maître de l’Humanité ouvre immédiatement les portes du chaos. L’humiliation infligée à Lorgar est telle qu’il doit trouver un autre « être à adorer, à aimer ». Et si ce dernier ne peut être son géniteur, alors ce sera les dieux du Chaos….qui n’attendaient que cela.

Lorgar est celui par qui le Mal arrive, mais il n’est est pas pleinement responsable, c’est ce que ce roman tente de démontrer. L’Empereur porte une très forte responsabilité dans la chute de Lorgar et de bien d’autres légions Astartes.

J’ai sincèrement adoré ce livre, car il retrace admirablement cet événement duquel s’écoule toute la suite de l’Hérésie…et bien au delà. Lorgar m’a fait une très forte impression, mais il n’est pas, lui non plus, totalement maître de son destin en définitive. Si Horus a été « piégé » par les Word Beareer, et notamment Erberus très présent dans ce roman, on découvre que Lorgar est aussi sujet à la manipulation : de son père adoptif Kor Phaeron (premier capitaine), de Erberus (premier Chapelin et futur confident de Horus Lupercal) mais aussi d’une certaine manière par Argel Tal et son démon Raum (Capitaine de la 7° et Seigneur écarlate). Lorgar va, du reste, pousser Argel Tal dans l’Oeil de la Terreur à sa place, peut-être bien de peur comme suggéré dans le livre !

Ce roman, à l’image de Delivrance perdu, Fulgrim et bien d’autres, met en scène un Primarque au pouvoir inimaginable, mais clairement perfectible : faiblesse, peur, inquiétude. Tout n’est pas blanc, ni noir, l’Hérésie d’Horus c’est avant tout cela : une tragédie mettant en scène une histoire d’hommes !

Si vous aimez l’univers et l’Hérésie, ce roman devrait faire partie de vos listes de livres « à lire absolument » 😉

 

Le Premier Hérétique
Informations sur le roman

  • Tome N° : 14
  • Auteur : Aaron Dembski-Bowden
  • Légion principale : Word Bearers [XVII°] / [Renégate]
  • Personnages principaux : Lorgar, Erberus, Kor Phaeron, Argel Tal…

Trouver ce roman

Là sera le problème : Le Premier Hérétique n’est pas un roman facile à trouver à un prix abordable. Il faudra de la patience et de la chance ! Cependant il reste disponible en ebook (non testé), semble-t-il.

 

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Le premier Hérétique

8

Ma note

8.0/10

Pros

  • Comprendre le commencement
  • La chute inéluctable
  • Bien rythmé

Cons

  • Difficile à trouver d'occasion
  • Lorgar parfois un peu trop en second plan
  • L'ellipse temporelle de la troisième partie : brutale et non préparée

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